Le parcours de François de Fossa pendant la guerre d’indépendance (1808-1810)

Au cours des 19 mois, de juillet 1808 à janvier 1810, où aucune lettre n’est disponible, le parcours de François de Paule de Fossa ne peut faire l’objet que d’une reconstitution approximative à partir de deux documents essentiels :

Les états de service militaire fournis par de Fossa en février et septembre 1815 à l’appui de sa demande d’incorporation à l’armée française ; bien que ce document semble couvrir et jalonner – outre ce que l’on sait par ailleurs des épisodes d’Acapulco et Cadiz – l’ensemble de la période de juin 1808 à janvier 1810, il convient de rester très prudent aussi bien vis-à-vis des dates de ses affectations successives que du détail des « affaires » auxquelles il a participé : Agoncillo, Tórtola, Tudela, Almonacid, Ocaña et la Sierra Morena.

La lettre adressée au négociant franco-espagnol Garcies le 17 juillet 1814, incluse dans celle adressée à Thérèse le 9 août suivant ; il y fait état des « perfides machinations de Buonaparte » qui l’ont conduit à « la première armée que j’ai rencontrée, qui fut celle du général La Cuesta », avec la précision qu’il a toujours eu pour mission d’instruire les recrues et qu’il exerça durant plus d’un an les fonctions de Sargento Mayor – quelque chose entre capitaine et commandant – au 2e de Jaén jusqu’à sa capture à Grenade fin janvier 1810.

L’engagement de François de Fossa dans l’armée des insurgés espagnols

Un certain Don José Pascual de Zayas y Chacón (1772-1827) dont on peut trouver une biographie relativement crédible sur Wikipédia, puisqu’on peut la recouper avec d’autres sources – avait déjà été signalé de 1805 à 1807 comme aide de camp du lieutenant général Gonzalo O’Farril (1754-1831), à l’époque où celui-ci était missionné par Napoléon pour assurer la défense du petit royaume d’Étrurie dont la reine Maria Luisa de Bourbon-Parme était la fille du roi d’Espagne Carlos IV. Signalons au passage qu’O’Farril et Zayas sont tous deux nés à La Havane (Cuba) et sont apparentés de plusieurs manières, avec des liens triangulaires entre les familles O’Farril, Zayas et Chacón.

Peu après la dissolution du petit royaume, les deux cousins se retrouvent au printemps 1808 à Madrid, où O’Farril est devenu ministre de la Guerre de la Junte de gouvernement à laquelle Ferdinand VII avait délégué ses pouvoirs avant de se faire piéger par Napoléon à Bayonne, tandis qu’Azanza y devenait ministre des Finances et appelait Fossa à ses côtés. Il n’est pas exclu que Zayas ait joué durant quelques semaines auprès d’O’Farril un rôle analogue à celui que jouait Fossa auprès d’Azanza. Fossa et Zayas étaient donc déjà logiquement proches. À partir de là, Zayas se révèle un bon « fil directeur » pour apprécier le parcours de François de Fossa.

Pour commencer, Zayas va se trouver mandaté par la Junte pour transmettre un message discret à Ferdinand VII comme quoi les choses ne se passent pas à Madrid comme prévu : Zayas fait ainsi un aller-retour Madrid-Bayonne, remplit sa mission, se fait arrêter en France puis est relâché le 11 mai. Mais dès son retour à Madrid, il reçoit l’ordre de s’embarquer à La Corogne avec un contingent devant rejoindre Buenos-Aires, car l’Argentine aussi s’agite ! Or, sur la route de La Corogne, Zayas va faire étape vers le 1er juin 1808 à… Valladolid au moment précis où poussé par l’effervescence populaire, le vieux général Gregorio Garcia de la Cuesta (67 ans) crée ex nihilo l’éphémère et autoproclamée Armée de la Castille pour lutter contre l’envahisseur français. Zayas sympathise alors avec La Cuesta, qui en fait aussitôt son chef d’état-major. Oubliée l’Argentine.

Les choses vont rapidement se gâter

Le 12 juin, La Cuesta et Zayas, qui veulent couper aux Français la route Burgos-Madrid, conduisent 5000 soldats, pour l’essentiel de jeunes recrues, à la nasse de Cabezon de Pisuerga, ce qui aboutit à un véritable massacre face aux troupes de Bessières.

La Cuesta s’allie alors avec le général Blake (qui commande aussi des insurgés mais en Galice plus au nord, et avec plus de sagesse) pour poursuivre un combat qui va se cristalliser autour de Medina del Rioseco (14 juillet) au nord de Valladolid ; nouvel échec cuisant face à Bessières, dû en grande partie à la mésentente entre les généraux, mais l’attitude indécise, voire erratique, de La Cuesta, fut stigmatisée par la suite.

Le repli après ce 2e échec se faisant sous la pression de Bessières, la biographie de Zayas nous donne une précision intéressante, c’est que sur SA suggestion, il aurait permis à La Cuesta, depuis la position de Benavente (à mi-chemin de Valladolid et de Leon) d’échapper à ses poursuivants puisqu’après avoir fait semblant de partir vers le nord (Leon) l’Armée de Castille aurait au contraire filé vers le sud par Toro et Zamora pour atteindre Salamanca le 1er août ; pour ce fait, Zayas est promu colonel par La Cuesta !

Mais pendant que La Cuesta avait tendance à la « jouer perso » comme on dit, l’étoile du général Castaños montait après sa victoire de Bailén et c’est vers lui que se tournait la Junte Suprême d’opposition (sise à Aranjuez), non vers La Cuesta qui allait bientôt se trouver démis de son commandement en septembre 1808, son Armée de Castille se trouvant du coup déclassée en une simple division placée sous le commandement de Castaños. Zayas était corrélativement démis de son poste de chef d’état-major et rentrait dans le rang au sein de la nouvelle division. Peu de temps après, La Cuesta était tout simplement arrêté le 9 octobre par la Junte afin de ne pas perturber les actions de Castaños ; on ne lui redonnerait un commandement (en Estrémadure) que 3 mois plus tard, cf. ci-après.

On peut à ce stade considérer que l’engagement de Fossa dans « la première armée que j’ai rencontrée, qui fut celle du général La Cuesta » n’a pu se faire qu’en juillet ou août 1808, car ensuite cette armée n’a plus existé. On peut aussi présumer qu’avec quelques semaines de décalage il a suivi l’exemple de son « collègue de junte » José de Zayas, qui allait devenir quelques mois plus tard ni plus ni moins que le colonel commandant le régiment de Jaén, dont Fossa fit partie. Enfin la manière dont François de Fossa parle de La Cuesta est le signe qu’avec le recul il prit en mettant sa « rencontre » sous le signe du hasard – ce qui est peu crédible – de sérieuses distances avec un général dont la postérité retiendra à la fois l’ingérabilité et l’incompétence stratégique et tactique.

De Valladolid à Cuenca

Lorsque François de Fossa parle du 2e de Jaén, il doit s’agir du 2e bataillon du R.I. de Jaén. Il connut une existence courte (1793-1811) mais bien remplie, et en particulier il se couvrit de gloire lors de la bataille de Bailén le 19 juillet 1808, où son colonel et son adjoint, Antonio Moya et Carlos Sevilla, furent tués. Il était alors rattaché à la 1e division de l’armée andalouse de Castaños, commandée par le général suisse Teodoro Reding.

Lorsque la menace de la Grande Armée se précise et que la Junte Suprême arrête son dispositif pour y faire face, et donc après la mise sur la touche de La Cuesta, on y voit un peu plus clair :

Dans un premier temps, les troupes de Castaños qui montent vers le nord s’étalent en gros, à la mi-octobre, sur un axe Aranda de Duero / El Burgo de Osma / Soria / Tudela.

L’objectif est alors d’atteindre le front de l’Èbre, de Logroño à Tudela.

C’est dans ce contexte que Castaños ordonne à la division de l’ex-Armée de Castille (sans doute à partir du Burgo de Osma) de se porter au-devant de l’aile droite impériale, qui approche par la rive gauche de l’Èbre. Une escarmouche va ainsi se produire à Logroño le 25 octobre entre cette pauvre division et les forces du maréchal Ney, supérieures sur tous les plans. Pour l’histoire qui a tendance à globaliser, ce jour-là Ney a battu Castaños, point. Or selon la biographie de Zayas, il semble que les Espagnols se soient quelque peu dérobés face à l’ennemi et que Castaños ne leur ait pas pardonné ce comportement, au point de dissoudre sur-le-champ la division (~10.000 hommes, quand même) malgré les énormes besoins humains qui étaient les siens. Cela sent un peu le règlement de comptes.

Mais en y regardant de plus près, un détachement de la 4e division de Castaños (commandée par le général Manuel de la Peña), semble s’être battu le 26 octobre à San Adrian près de Calahorra (à mi-chemin de Logroño et Tudela) et avoir poursuivi vers l’ouest jusqu’à... Agoncillo, à ~15 km de Logroño ! Ce bourg fut momentanément occupé le 12 novembre, avant repli sur Calahorra, quelques jours avant la bataille de Tudela, et sans qu’un choc militaire y ait été signalé ; cette précieuse information nous vient de la biographie du futur général Rafael Menacho y Tutlló, connu pour son intrépidité et qui faisait partie de ladite 4e division. Elle est aussi à rapprocher de la suite de la biographie de Zayas, qui nous apprend que le 23 novembre, jour de la bataille de Tudela, il offrit ses services au général de la Peña, qui l’accepta dans sa division. Gardons à l’esprit qu’il y a environ 35 km d’Agoncillo à Calahorra, et que l’ordre de repli de Calahorra sur Cascante (position occupée par La Peña durant la bataille) ne fut donné par Castaños que le 21 novembre, soit deux jours avant les combats de Tudela, qui restèrent dans les mémoires un épisode plutôt honorable de la guerre d’indépendance, malgré quelques dissensions entre généraux.

Ces détails suggèrent l’idée que les soldats perdus – mais ne demandant qu’à se racheter – de l’ex-armée de La Cuesta licenciés par Castaños, à commencer par Zayas le plus gradé d’entre eux, aient pu être récupérés autour d’Agoncillo soit par humanité, soit par intérêt pour la suite de la campagne, et/ou que le général en chef soit en définitive revenu sur son mouvement de colère. Et bien entendu ce scenario, qui fournit le chaînon manquant au parcours de Zayas, vient aussi étayer celui de François de Fossa en nous expliquant sa présence à Agoncillo et à Tudela. Notons au passage que la division de La Peña fut passive pendant la bataille elle-même, ce que lui reprocha ensuite Castaños.

La plupart des commentateurs s’accordent à dire que la retraite organisée par Castaños pour échapper aux unités avancées du maréchal Lannes (vainqueur de Tudela) fut un modèle du genre. Après Borja, Calatayud, Bubierca (combat le 29 novembre), Siguënza fut atteinte en bon ordre le 30 novembre. De là Castaños espérait encore arriver à temps pour arrêter Napoléon à Somosierra, puis à Madrid mais il était déjà trop tard. Au moins l’essentiel des forces regroupées pu-t-elle atteindre la ville de Cuenca où l’armée andalouse, dite du Centre, allait être réorganisée à partir du 12 décembre 1808, Castaños passant alors le commandement au duc d’Infantado. Il est probable que c’est à cette occasion que de Fossa fut incorporé au R.I. de Jaén, et non pas au 3 mars 1809 comme il l’a indiqué dans ses états de services en 1815 : ce serait d’ailleurs plus logique, eu égard à sa lettre à Garcies où il déclare avoir passé plus d’un an au Jaén, or de Cuenca à Grenade, cela ferait 13 mois, le compte est bon.

De Cuenca à Grenade

Que penser de Tórtola, l’une des 6 affaires auxquelles François de Fossa dit avoir été mêlé ? Tórtola semble lié à la première initiative d’Infantado qui consista à organiser une véritable expédition-suicide vers l’ouest (Aranjuez et Tarrancón, sur le Tage). Le général Venegas, qui en était le fer de lance, fut victime d’une furieuse contre-attaque du maréchal Victor aboutissant au désastre d’Uclés le 13 janvier 1809 : sur ~10.000 hommes, on dénombra 6.000 prisonniers et de 1.000 à 2.000 tués, selon les sources. La débandade qui s’ensuivit fut mémorable, d’autant qu’Infantado attendait tranquillement à deux pas de là et n’a pas levé le petit doigt. Une fois regroupé ce qui restait de son armée à Carrascosa, Infantado revint vers Cuenca et c’est là, une vingtaine de km au sud, que se produisit vers la fin janvier l’engagement de Tórtola où les Espagnols abandonnèrent 15 canons, moyennant quoi Victor abandonna la chasse. Il semble clair que Fossa y était.

L’Armée du Centre descend alors vers le sud, elle est au-delà d’Albacete le 21 janvier, et en février à Sta Cruz de Mudela en vue de Linares. L’initiative suivante d’Infantado est de diviser cette armée en deux :

L’une d’elles, sous la direction du duc d’Albuquerque, va être envoyée en renfort au revenant La Cuesta, qui commande l’armée d’Estramadure ; les deux armées feront leur jonction le 27 mars 1809, la veille de la bataille de Medellin ; François de Fossa en faisait probablement partie, puisque la présence à Medellin aussi bien du R.I. de Jaén (2 bataillons) que de son chef le colonel Zayas sont cités par la plupart des sources ;

L’autre prendra le nom d’Armée de la Mancha, sous les ordres de Venegas, promu malgré la déroute d’Uclés.

Par suite d’une épouvantable panique, la bataille de Medellin (28 mars 1809) tourne une nouvelle fois au désastre pour les Espagnols (~8.000 morts). Le pauvre François de Fossa a dû se trouver une fois de plus obligé de fuir en catastrophe au milieu d’un encadrement totalement dépassé, La Cuesta se trouvant même renversé de son cheval par ses propres soldats !

Après Medellin, l’increvable La Cuesta mène aux côtés des Anglais de Sr Arthur Wellesley, le futur duc de Wellington, la bataille de Talavera (27-28 juillet 1809) qui cette fois n’est pas une défaite : après 2 jours de combats sanglants, Français et Anglo-Espagnols s’éloignent les uns des autres ; ni vainqueurs ni vaincus. Mais la mésentente entre La Cuesta et Wellesley a grandi au fil des jours et les Anglais se sont davantage battus, laissant sur le carreau plus de 6.000 morts, contre ~1.000 Espagnols. Amer, le général anglais se retire vers le Portugal en confiant la protection de ses blessés au général La Cuesta... lequel les abandonne purement et simplement à leur sort, une véritable honte que Wellington mettra 2 ans à pardonner à l’armée espagnole. Notons que dès le 12 août 1809, La Cuesta – qui décèdera 2 ans plus tard – démissionne au profit du général Eguia, lequel reçoit l’ordre de fusionner avec le reste de l’armée de Venegas, qui s’est fait étriller la veille à Almonacid près de Tolède, à 80 km de là.

Où se trouvait de Fossa, fin juillet 1809 ? Les indices nous éclairent peu : certes, José de Zayas semble toujours à Talavera le n° 2 de La Cuesta, et le R.I. de Jaén y est aussi... ou n’y est pas, cela dépend des sources. François de Fossa peut donc avoir quitté l’armée d’Estremadure (La Cuesta) pour celle de la Mancha (Venegas) soit après Medellin – le plus probable – soit après Talavera, ayant dans les deux cas de bonnes raisons d’être dégoûté de son général en chef.

Nous pouvons cependant tenir pour acquis que François de Fossa est sous les ordres du général Venegas à la bataille d’Almonacid, où il est blessé le 11 août 1809. Zayas, nous le savons, n’y est pas, cependant les deux hommes vont se retrouver ensemble lors de la terrible bataille d’Ocaña (19 novembre 1809) où l’Armée du Centre, confiée cette fois au lamentable général Areizaga, se fait tailler en pièces par Soult : 55.000 hommes au départ, moitié moins à l’arrivée, et François de Fossa est blessé pour la seconde fois. Dans les deux cas, l’état-major a été au-dessous de tout, multipliant négligences, ordres et contre-ordres, et pour tout dire transformant ce qui aurait pu être a minima des défaites honorables en une double boucherie pour plusieurs dizaines de milliers de soldats espagnols.

Après le désastre, les débris de l’Armée du Centre gagnent la Sierra Morena où sous les ordres de Zayas qui avait pris, semble-t-il, les choses en main, les Espagnols tentent de monter un ultime verrou au défilé de Despeñaperros pour empêcher l’invasion de l’Andalousie. Soult fera sauter ce verrou sans difficulté le 20 janvier 1810, finissant de disperser les soldats espagnols en direction de Jaén et Úbeda. Le jour même, les 60.000 hommes de Soult, accompagnés du roi Joseph, ainsi que d’Azanza qui fait partie de sa suite, se retrouvent au bourg de La Carolina (150 km au nord de Grenade).

Quant à François de Fossa, convalescent après le coup de sabre reçu à Ocaña, soit il avait déjà gagné Grenade par ses propres moyens, pour y rejoindre son ami Zavaleta (c’est ce qui semble résulter de sa lettre du 30 janvier 1810) soit il figurait parmi ceux qui furent dispersés lors des engagements de Jaén et d’Alcala la Real, fuyant la rapide avance du général Sébastiani. De toute façon, les troupes de Sébastiani entrent à Grenade le 28 et le font prisonnier le 29 janvier 1810.

La chance voulut qu’Azanza, au lieu de continuer avec Joseph vers Cordoue et Séville, profitât de la protection de Sébastiani afin de prendre les nouvelles fonctions de Commissaire Royal de Grenade auxquelles il venait d’être nommé par le roi Joseph, et parvienne à point nommé pour sauver de Fossa d’une exécution quasi-certaine.

Conclusion

Lorsque l’on fait le bilan de la guerre d’indépendance, du moins pour la partie que François de Fossa a probablement vécue et ce qu’il en a retenu pour ses états de service :

  • le 25 octobre 1808, de Logroño qui fut une défaite presque sans combattre, François de Fossa ne parle pas ;

  • le 12 novembre 1808, Agoncillo est cité, alors que c’était pourtant consécutif à Logroño ;

  • le 23 novembre 1808, la bataille de Tudela, défaite honorable, est citée bien que François de Fossa n’ait pas vraiment participé à l’action ;

  • le 13 janvier 1809, c’est la débandade d’Uclés, que François de Fossa passe sous silence ;

  • fin janvier 1809, est cité l’épisode mineur de Tórtola, qui pourtant est une suite d’Uclés ;

  • le 28 mars, la catastrophique bataille de Medellin n’est pas évoquée ;

  • le 11 août 1809, la cuisante défaite d’Almonacid est citée, il y a été blessé ;

  • le 19 novembre 1809, il en va de même pour le carnage d’Ocaña, où il est encore blessé ;

  • le 20 janvier 1810, il n’y a pas à rougir de la dispersion de la Sierra Morena, qui est citée, ainsi que de son arrestation à Grenade le 29 janvier 1810, pour laquelle il peut évoquer la promesse sur l’honneur de ne plus se battre contre les Français, qu’il a effectivement tenue par la suite.

Au total, on s’aperçoit que certains épisodes (Logroño, Uclés, Medellin) sont trop douloureux ou trop honteux, ne serait-ce que pour les officiers sous les ordres de qui François a servi, et qu’il préfère les évacuer soit de sa mémoire, soit de l’énumération qu’il en fait et ce, même si l’objectif est seulement d’appuyer sa demande d’intégration à l’armée française !

Nicole YRLE (écrivain) et Michel YRLE (amateur d'Histoire)

le 2 octobre 2018 à Perpignan

Nicole Yrle

Née par hasard à Lyon il y a… un certain nombre d’années, j’ai longtemps habité dans la région parisienne où j’ai travaillé et élevé mes deux fils. J'ai vécu vingt-huit ans à Perpignan, avec l’homme de ma vie. Désormais, nous habitons à Prades, face au Canigou.

Professeur de Lettres classiques, j’ai aimé partager mon amour de la littérature avec des jeunes. Ma première publication fut le résultat d’un travail à quatre mains avec une amie : un livre destiné aux classes de lycée, Lire à plaisir, suivi d’un autre pour les professeurs, tous deux publiés aux éditions Ellipses. Mais c’est de l’histoire ancienne ! Désormais davantage tournée vers une inspiration plus personnelle, je consacre une grande partie de mon temps à l’écriture de récits, de nouvelles et de romans.

Je suis lauréate du Grand Concours Littéraire du Monde Francophone 2008 organisé par l’Académie Poétique et Littéraire de Provence, pour une nouvelle, Éblouissement, et pour le récit Nous nous sommes tout dit.

Les Vendanges littéraires de Rivesaltes ont décerné leur Prix Odette Coste 2022 à mon roman Libres Esclaves.

Grande admiratrice du poète René Char, j’ai choisi ma devise dans Les feuillets d’Hypnos : « Ne te courbe que pour aimer ».

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