François de Fossa en Bordelais

Venant de Moulins dans l’Allier, sa première affectation au service du roi de France, le capitaine de Fossa s’est ensuite retrouvé en garnison à Bordeaux, où il arrive début septembre 1816, à la tête d’une compagnie. Il restera en Bordelais jusqu’en octobre 1817 et de là, il rejoindra Perpignan pour y passer son semestre de repos.

Quelques jours après son arrivée, il est envoyé au fort de Blaye à sept lieues de Bordeaux ; accueilli par le commandant de la citadelle, qu’il trouve charmant, il s’y plaira beaucoup. Son logement chez madame Peyrotte est agréable, il donne sur le quai promenade qui longe l’estuaire de la Garonne. En revanche, les nombreuses allées et

venues pour raisons de service entre le fort de Blaye et la caserne de Bordeaux lui pèseront toujours.

Durant ses loisirs à Blaye, il fréquente les salons de madame Blay et madame de Marguerit qui ont de la famille à Perpignan et ont bien connu Thérèse, sa sœur, mariée à Joseph Campagne. Leurs salons sont connus et on y apprécie la musique.

À Bordeaux, on a chargé le capitaine de Fossa d’organiser la musique du régiment et il écrit des arrangements pour les musiciens, dont malheureusement la trace n’a pas été retrouvée. Il trouve la ville belle mais il s’y ennuie. Non loin du Grand Théâtre, il fréquente la boutique d’un facteur d’instruments de musique qui vend aussi des partitions, François Parisot. Il fait la connaissance de Pierre Galin, un mathématicien qui a écrit une méthode d’enseignement de la musique qui séduira François de Fossa, au point qu’il la citera à plusieurs reprises dans les années qui suivent. Ensemble, ils assistent à des concerts dans le prestigieux Grand Théâtre de la ville, à l’acoustique remarquable.

De retour de la Campagne des Cent Mille Fils de Saint-Louis en Espagne, François de Fossa repassera brièvement par Bordeaux en janvier 1825, et rendra visite à son ancien protecteur en exil, Miguel José de Azanza, qui fut vice-roi du Mexique : il habite avec sa femme rue des Carmélites, dans une petite maison, où il terminera ses jours. Depuis un an, le peintre Goya vit aussi à Bordeaux, sur le cours de Tourny, mais François de Fossa n’aura pas l’occasion de le rencontrer. Il est en route pour la garnison de Tours.

Nicole YRLE

Nicole Yrle

Née par hasard à Lyon il y a… un certain nombre d’années, j’ai longtemps habité dans la région parisienne où j’ai travaillé et élevé mes deux fils. J'ai vécu vingt-huit ans à Perpignan, avec l’homme de ma vie. Désormais, nous habitons à Prades, face au Canigou.

Professeur de Lettres classiques, j’ai aimé partager mon amour de la littérature avec des jeunes. Ma première publication fut le résultat d’un travail à quatre mains avec une amie : un livre destiné aux classes de lycée, Lire à plaisir, suivi d’un autre pour les professeurs, tous deux publiés aux éditions Ellipses. Mais c’est de l’histoire ancienne ! Désormais davantage tournée vers une inspiration plus personnelle, je consacre une grande partie de mon temps à l’écriture de récits, de nouvelles et de romans.

Je suis lauréate du Grand Concours Littéraire du Monde Francophone 2008 organisé par l’Académie Poétique et Littéraire de Provence, pour une nouvelle, Éblouissement, et pour le récit Nous nous sommes tout dit.

Les Vendanges littéraires de Rivesaltes ont décerné leur Prix Odette Coste 2022 à mon roman Libres Esclaves.

Grande admiratrice du poète René Char, j’ai choisi ma devise dans Les feuillets d’Hypnos : « Ne te courbe que pour aimer ».

http://yrle.com
Précédent
Précédent

Thérèse de Fossa (1767-1823), une femme mystérieuse…